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What a wonderful world

Boris Johnson, après avoir largement contribué au Brexit, renonce à en assumer les conséquences en tant que dirigeant. Chez nous, le président Hollande se félicite de laisser le pays en meilleur état qu’il ne l’a pris. La plus grande démocratie du monde va devoir choisir entre deux candidats qui, l’un comme l’autre, ont comme principal argument que voter pour eux ça évite d’avoir l’autre. Le monde politique expose tous les jours sa perte de leadership dans notre monde en mutation. Pour l’entreprise, on assiste au mouvement inverse. Jamais les entreprises n’ont autant été au centre de la vie de la cité. La vie économique et le travail sont des sujets majeurs de société qui mobilisent, passionnent, divisent. Jamais les entreprises n’ont eu autant d’opportunités de développer de nouvelles activités. Tous ceux qui sont assis sur des rentes savent qu’elles sont, à plus ou moins long terme, condamnées au profit des nouveaux entrants qui viennent s’insérer dans la chaîne de valeur. Jamais le dynamisme créatif n’a été aussi foisonnant. L’envie de créer, la capacité à se lancer dans l’entrepreneuriat, l’audace de se lancer, sont partout. Jamais l’espace de jeu des entreprises n’a été aussi ouvert. Avoir des ambitions mondiales est à la portée de tous. Jamais elles n’ont autant pris en compte la dimension humaine. Après avoir tenu des discours vides pendant des décennies sur l’importance de l’humain, elles réalisent que les talents sont leur vraie richesse, qu’ils peuvent s’en aller très facilement, que la qualité de vie au travail est directement liée à la motivation et à la créativité des acteurs, enfin que leur « image employeur » ne se construit plus sur la communication mais sur les avis des salariés diffusés sur le Net. Jamais elles n’ont été aussi sensibles et responsables face aux sujets de RSE. Après des décennies de discours politiquement correct qui masquait le plus grand cynisme sur ces sujets, chacun réalise que tricher ou même faire semblant peut se retourner contre soi avec des effets délétères. Notre monde de l’entreprise fait plus de sens, s’intéresse plus aux individus et dispose d’un champ d’opportunités infini. Partons en vacances l’esprit libre et le coeur léger en sifflant l’air du grand Louis… « What a wonderful world », vraiment… A notre retour, de grandes choses nous attendent.