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L'audace de l'optimisme - Eric Albert - lesechos.fr

Si notre influence sur le monde est limitée, en revanche, la manière de faire face à son évolution ne dépend que de nous. Que 2019 apporte l'audace d'un optimisme actif et enthousiaste !

2018 a été l'année de toutes les peurs. Une planète qui se délite, un contexte international des plus instables, un président américain impulsif, excessif dont on redoute tous les matins la nouvelle lubie, une Bourse qui chute, des Gafa au summum de leur puissance qui pénètrent de plus en plus notre intimité, et une fin d'année perturbée par des révoltes provoquées par de vrais sujets mais exprimées de façon agressive et violente.

Bref où vont la planète, l'économie, la démocratie, notre pays, et nos libertés individuelles de base, etc ? Questions légitimes qui créent une ambiance d'inquiétude, de doutes, de méfiance. Or ce bain émotionnel négatif, à notre insu, nous restreint, nous limite, réduit la façon dont nous envisageons l'avenir et les perspectives qu'il propose. Si notre influence sur le monde est limitée, en revanche, la manière de faire face à son évolution ne dépend que de nous.

 

Je vous souhaite donc pour l'année 2019 d'avoir l'audace d'un optimisme actif et enthousiaste et pour cela de :

 

- créer une association pour le rétablissement des feux de circulation (cela réduirait le nombre de ronds-points)

 

- remplacer les chaînes info par des chaînes musicales (aucune raison de se prendre une dose de dépression tous les matins)

 

- ne plus laisser son téléphone qu'en mode silencieux (pour ne pas se laisser sonner)

 

- trouver trois compliments par jour à faire à son entourage (c'est vrai que cela suppose un petit effort, mais il offre un bon retour)

 

- tenter, une fois par semaine, une initiative nouvelle qui fait prendre un petit risque (entraînement indispensable de sa souplesse psychique et comportementale)

 

- proposer à son boss de mettre en œuvre à son égard  le programme sur le feed back qu'il promeut (pas seulement pour se soulager mais pour lui rendre service)

 

- partager ses petits succès quotidiens avec ses proches (c'est vrai qu'il faut parfois les chercher, justement c'est là que c'est utile)

 

- célébrer les réussites (occasions précieuses de se réjouir ensemble et de cesser de considérer que réussir est « normal)

 

- dormir la nuit (ok c'est banal, mais c'est de moins en moins pratiqué)

 

- renoncer aux émoticônes (nommer les émotions positives dans toutes leurs nuances les renforce)

 

- ne pas travailler le week-end (on peut toujours rêver)

 

- prendre de vraies vacances (une étude finlandaise vient de montrer que ça augmente l'espérance de vie des dirigeants)

 

- ne plus écouter les tristes sires déclinistes et catastrophistes (en dehors de nous inquiéter, ça sert à quoi ?)

 

- se réjouir de contribuer à la hauteur de ses moyens, tel le colibri …