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Energie et hauteur de vue, éléments clefs de la rentrée

Retour de vacances. Chacun a utilisé au mieux la coupure estivale pour se ressourcer, changer de rythme, s’ouvrir à d’autres sujets d’intérêt, développer ses sens, etc. Retour de vacances. Chacun est pris de vertige devant sa boîte mail, qui se remplit de façon accélérée, retrouve tous les sujets qu’il avait soigneusement oubliés ou évités. Retour de vacances. Chacun se remet à arbitrer des conflits d’agenda et commence déjà à ne pas respecter ses bonnes résolutions et à faire des horaires à rallonge. Bref, le bénéfice des vacances va fondre comme glace dans la canicule de rentrée. En quelques jours, l’été va sembler appartenir à un lointain passé, tant l’immersion dans le quotidien nous capte intégralement. On a à peine recommencé depuis quelques jours, que la routine nous guette avec son cortège d’obligations qui s’enchaînent et qui sont faites machinalement, par devoir. Or plus qu’à tout autre moment de l’année, le dirigeant se doit de diffuser dans cette période deux perceptions au sein de ses équipes : hauteur de vue et énergie. Hauteur de vue, car ce nouveau départ nécessite de réaligner tous les acteurs sur des priorités communes, de redonner du sens et de la perspective à l’action, de stimuler l’envie des acteurs de contribuer avec l’ensemble de leurs talents. Mais cette mise en perspective ne suffit pas. Elle doit s’accompagner de l’impulsion émise par le dirigeant lui-même. Il n’est pas nécessaire d’avoir passé deux semaines, en août, devant les Jeux Olympiques pour constater que les gagnants avaient ce feu intérieur, cette détermination et cette énergie qui ont fait la différence. Chez le dirigeant, ce feu est contagieux. Plus encore, il est amplifié, démultiplié. Et il en est de même de sa morosité, de ses préoccupations et de son enfermement. Attention, transmettre de l’énergie, ce n’est pas être un « agité du bocal » qui intervient sur tout, fait tout mieux que les autres et se place au centre de tout ce qui se passe. On a vu des dirigeants politiques et d’entreprise fonctionnant comme cela, et l’effet a été de paralyser leur entourage, occupé à les canaliser. Diffuser de l’énergie à ses équipes est beaucoup plus subtil. ET APRèS  ? Comment le dirigeant peut-il réfléchir à sa propre façon de diffuser de l’énergie ? Premier élément capital : son plaisir ! En a-t-il suffisamment et surtout comment l’exprime-t-il ? Centré sur les dysfonctionnements et considérant que ce qui marche est la normalité, il se laisse imprégner par l’accumulation des insatisfactions et oublie même qu’il a du plaisir. Ensuite, l’énergie. Elle va avec la bonne humeur. Enjoué, souriant, positif, le dirigeant rayonne et stimule. Pour y arriver, cela suppose une discipline. Les pensées moroses du chef, il se les garde. Car l’essentiel n’est pas ce qu’il ressent, mais l’effet qu’il produit chez les autres. La bonne humeur se cultive et a un effet de réciprocité qui s’amplifie vite. Enfin, dernier ingrédient de la diffusion de l’énergie  : l’exigence. Etre ambitieux, mettre la barre haut, pousser au-delà de ce qui parait réalisable, transmet de l’énergie. A chacun de réfléchir à son cocktail personnel qui mélange : plaisir, bonne humeur et exigence.